Le roi commémore les premières victimes de 1914
Le roi a rendu hommage au cavalier Antoine Fonck du 2e Régiment de Lanciers à Thimister-Clermont. Celui-ci fut le premier soldat belge à être tué il y a cent ans lorsque l’Allemagne envahit notre pays. Il était en mission de reconnaissance, le 4 août 1914, lorsqu’il fut pris sous le feu allemand. Son cheval et lui furent mortellement touchés. Un monument sur la RN3 honore le lieu du drame.
Un millier de spectateurs ont assisté à la cérémonie. Les élèves du Centre d’Instruction de Base de Bourg-Léopold, dont cette cérémonie royale était une première pour beaucoup, ont formé la haie d’honneur. Le roi s’est entretenu avec les membres de la famille d’Antoine Fonck après avoir déposé une couronne de fleurs au pied du monument.
L’étendard du 2e Régiment de Lanciers a été spécialement sorti du Musée royal de l’Armée pour l’occasion. L’honneur de le porter est revenu au lieutenant Bert Torfs, chef de peloton du Bataillon 2/4 Lanciers. L’association des anciens combattants du 2e Régiment de Lanciers ainsi qu’une trentaine de cavaliers à cheval ont pris place autour du monument.
Plus tard, le roi rendait un hommage au fort de Loncin et s’entretenait également avec chaque membre des familles de victimes. « Sa présence m’a beaucoup touchée », a précisé Yvette Poulain. « Elle est un témoignage de reconnaissance et d’attention. »
Yvette Poulain est la petite-fille du maréchal des logis Louis Nys. Ce dernier trouva la mort aux côtés de quelque 350 militaires belges lorsque la chambre des munitions du fort fut frappée directement. Ce lieu devint leur sépulture.
« Cela s’est passé il y a cent ans et nous paraît peut-être lointain mais il n’en est rien », a dit Yvette Poulain. « Cela se répète, selon d’autres méthodes, mais demeure toujours aussi terrible pour les familles. »
Le fort a reçu le titre de Nécropole nationale à l’occasion de ce centième anniversaire.